Cameroun:le film de Monique KOUMATEKEL

Cameroun:le film de Monique KOUMATEKEL

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Cameroun : le film de Monique KOUMATEKEL

Les responsables de NKAFU POLICY INSTITUTE ont organisé le 26 mars 2024 à Yaoundé, une conférence de presse au cours de laquelle, un film retraçant les circonstances du décès de Monique KOUMATEKEL ont été présentées au public .

L’histoire se passe en mars 2016, un incident tragique va se produire à l’hôpital public Laquintinie à Douala, capitale économique du Cameroun. La nommée Monique KOUMATEKEL , enceinte des jumeaux va se rendre à l’hôpital pour délivrer, les infirmières vont lui demander de rentrer à la maison. Une fois à la maison , sa situation deviendra préoccupante et une voisine va donc faire appel à sa maman, aussitôt informée, prompte réaction, elle va emmener sa fille à l’hôpital public Laquintinie, une fois sur place , les infirmières sont interpellées plus d’une fois, sans réaction, finalement une va dire *avancez on arrive  » , à force de déranger, la majore va se rendre à côté du taxi où se trouvait Monique, passer sa main munie d’un stéthoscope à travers les vitres de la voiture pour toucher et elle va repartir aussitôt sans dire un à la famille. Cette dernière va penser que Monique est morte et se rendre à la morgue, arrivée sur le lieu, le morguier après examination dira  » je ne gardes pas les vivants ici ». Du retour à l’hôpital, le même scénario va encore se produire , aucune infirmières pour l’administrer les soins. La maman de Monique ne va pas arrêter de perturber les infirmières (4), la majore sort et prend le bras de la femme enceinte et après quelques minutes, elle rentre à pas pressant s’enfermer dans leur bureau toujours sans dire un mot, une fois de plus Monique va se retrouver à la morgue et avec le même rituel, le morguier va encore dit  » je ne gardes pas les vivants ici », direction une fois de plus l’hôpital public Laquintinie, cette fois-ci la porte étant bloqué, la famille a compris qu’il n’y avait plus rien à faire. Dans une tentative désespérée de sauver les jumeaux qu’elle portait en elle , les passants vont procéder à une opération chirurgicale . Le personnel médical lui avait refusé l’admission à l’hôpital parce qu’elle n’était pas en mesure de payer les frais requis ou de fournir une carte d, assurance. Tragiquement, Monique a perdu connaissance pendant l’opération et n’a pas survécu. La police va même interpeller la chirurgienne de circonstance. Cet événement choquant a provoqué beaucoup d’indignation de l’opinion à travers le monde, soulevant ainsi des questions sur l’état de la prise en charge médicale des femmes enceintes au Cameroun, par ailleurs , elle n’avait jamais effectué les visites médicales.

Malgré les efforts du gouvernement, l’histoire de Monique n’est pas un cas isolé. Beaucoup des Camerounais continuent de perdre la vie chaque jour parce qu’ils n’ont pas accès aux soins de santé dû à des contraintes financières. En outre, la mise en œuvre d’un système d’assurance maladie est confrontée à de nombreux obstacles qui l’empêche d’être une option fiable pour la population.

Ce documentaire réalisé sur la vie de Monique KOUMATEKEL vise à montrer comment l’accès à une police d’assurance maladie aurait pu sauver sa vie et celle des jumeaux. Huit ans après cet incident, quelles sont les actions qui ont été faites pour assurer  » plus jamais ça « !

Réactions :

Marcelin Ngansop, journaliste à Équinoxe télévision  » depuis l’État a fait de grandes choses dans certaines villes, mais dans l’arrière pays tout est à faire « 

Ngo Andi FOUDA, personnage de Monique  » c’est triste, c’est quelque chose qui a touché pas mal de monde et ça continue à toucher. Nous voulions montrer au monde que l’histoire de Monique se passe que ce n’est pas de la fiction, malgré le fait que le gouvernement ait apporté quelques ajustements »

Responsable de la fondation  » huit ans après il y a beaucoup de choses qui ont été faites. C’est pour cela que nous attirons l’attention pour ce qui est de prise en charge des femmes enceintes. C’est vrai qu’il y a eu une évolution positive, mais il faut faire en sorte que , lorsqu’une femme va délivrer, qu’elle ne pense pas qu’elle peut y rester parceque c’est quelque chose d’agréable, de formidable la délivrance pour la vie ».

Il est urgent et plus important de travailler sur une police d’assurance vie  » Si on avait une prise en charge assez efficace et efficiente , on devrait éviter un certain nombres de drame en ce concerne la maladie et la santé pour tous « , a souligné un participant.

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