Boumba et Ngoko: trafic des bois illégaux sur la Rivière Ngoko:
Boumba et Ngoko : trafic des bois illégaux sur la rivière Ngoko
Face à l’exploitation abusive du poumon vert de la Boumba et Ngoko , région de l’Est, le président du Réseau des chefs Traditionnels de l’Afrique Centrale pour la gestion durable de la forêt a donné une conférence de presse, çe 28 mars 2024 à Yaoundé , afin de tirer la sonnette d’alarme et de faire un plaidoyer à l’endroit du gouvernement et la communauté internationale pour une gestion concertée de cette forêt.
L’importance de la forêt n’est plus à démontrer, elle couvre un tiers des terres immergées de la planète remplissant la fonction vitale et assurant ainsi la substance de 1,6 milliards de personnes dans le monde. La forêt lutte contre le changement climatique en raison de sa capacité à retirer le carbone de l’atmosphère et contribue aussi à l’atténuation du changement climatique . Elle fournit de l’eau potable, abris et emplois à la population » c’est pour ça qu’on a les forêts sacrées pour justement avoir de l’espace pour transmettre notre savoir » a indiqué Bruno MVONDO, le président du réseau des chefs traditionnels pour l’Afrique Centrale ; avant d’ajouter « C’est la forêt qui est notre école de vie . C’est le lieu de notre culte, tous nos rites sont implémentés dans la forêt bref elle est notre auto constructif ».
Par l’action de l’homme, la forêt subit une exploitation rapide causant ainsi de nombreux dégâts sur la vie socioéconomique des populations. C’est le cas de la forêt du département de la Boumba et Ngoko, arrondissement de Moloundou, région de l’Est où un trafic des bois illégaux se passe sur le fleuve Ngoko en direction du Congo.
Le constat a été fait par les mécanismes de digitalisation avant même une décente des experts sur le terrain » on a un mécanisme d’observation à travers le digital, un ancien mécanisme physique qui nous permet en temps réel ou alors chaque mois d’avoir une idée de ce qui se passe en terme illégal au Cameroun et en données. Il s’est avéré que la zone de Boumba et Ngoko, l’arrondissement de Moloundou était vraiment une zone critique d’exploitation illégale . Quand on a essayé de faire une projection satellitaire , on a vu que la marge de déforestation était vraiment importante, ce qui a attiré notre attention, on a pû faire des décentes préliminaires sur le terrain oui on a pû constaté avec beaucoup de surprises qu’il y avait une vitesse intense illégale de l’exploitation des bois qui Se faisait entre le Cameroun et le Congo, c’est une zone frontalière, ce qui fait que le bois part du Cameroun pour le Congo, le mode transport étant relativement moins cher ce qui encourage les exploitants à abattre autant d’arbres parce que les grumes passent sur la rivière et les bénéfices sont importants pour bles exploitants » a souligné Achille WANKEU, experts en foresterie
L’exploitation illégale des bois constituent un frein au développement local étant donné que les pouvoirs publics ne perçoivent pas les taxes relevant de ces activités illégales ‘ on a aussi relevé qu’ il y a un manque à gagner énorme pour le gouvernement , c’est à dire qu’aucun effort n’est fait pour essayer de recouvrer une partie de ces taxes qui sont perdues , parce que les estimations que nous avons fait et qui ne sont pas exhaustives montrent que l’État perd environ 1,5 milliards de FCFA chaque année, ce qui est énorme « , a indiqué Achille WANKEU, expert en foresterie.
Cette déforestation illégale ne permet pas à l’État de prélever les taxes pouvant favorisé le développement socioéconomique local; elle menace la pérennisation de la biodiversité ; elle favorise la pollution des rivières et la dégradation des sols ; l’exploitation illégale des bois contribue à la pauvreté de la population et crée aussi les conflits sociaux ; entre autres.
« La sorte du Réseau des chefs Traditionnels de l’Afrique Centrale ce 28 mars avait pour but de lancer un appel à toutes les parties prenantes à l’action . Nous travaillons auprès du gouvernement , de la sectorielle qui s’occupe du bois pour qu’ensemble, on puisse freiner, diminuer l’exploitation illégale du bois qui est dangereuse, nocive pour l’économie, pour la communauté » a martelé Bruno MVONDO, président du Réseau des Chefs Traditionnels de l’Afrique Centrale .
Pour freiner l’hémorragie, diminuer la destruction de cette forêt, dans le département de la Boumba et Ngoko , l’arrondissement de Moloundou, un investissement judicieux serait approprié » je crois qu’il est important d’investir de ce côté là, pour essayer de freiner, d’inciter la jeunesse dans d’autres activités pour les permettre de générer les moyens et pour cela, elle doit être appuyer, accompagner parceque sans accompagnement, c’est vraiment difficile « , a souligné Achille WANKEU, expert en foresterie.
Laisser un commentaire