Cameroun / Violences basées sur le genre: lancement de la campagne mondiale de « 16 jours d’activistisme »

Cameroun / Violences basées sur le genre : lancement de la campagne mondiale de  » 16 jours d’activisme « 

En 2022, on dénombre près de 50 000 femmes et filles tuées à travers les 5 continents , dans le cadre de violences basées sur le genre. Au cameroun, 67 femmes ont été déjà assassinées pour l’année en cours, une situation préoccupante, par conséquent, il est temps de casser le rythme, en prenant des initiatives fortes, d’ou le lancement de la Campagne mondiale de « 16 jours d’activisme », ce 25 novembre 2024 à Yaoundé, par Madame ABENA ONDOUA née OBAMA Marie Thérese, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, en présence des membres du gouvernement, , Association de la société civile, survivants, citoyens et les membres du système des Nations Unies.

Quelles soient physique, sexuelles ou même psychologiques, les violences basées sur le genre sont récurrentes, elles affectent davantages les femmes  » vous avez des cas de crimes conjuguaux, des cas de jalousie, de complexe de supériorité ou d’infériorité, le premier cas enregistré en 2024, c’est une dame qui avait pris l’argent de sa tontine et qui a voulu créer une superette en son nom, et son époux a dit non, ça doit plutôt porter son nom à lui, s’en est suivi une bagarre et elle est décedée. Les violences, tout le monde est presque habituées. Vous avez vu tout à l’heure, on frappait sur une femme et les autre riaient, moi ça ne peut pas me faire rire , ce sont des cas que je vis au quotidien, moi ça me fait pleurer, j’étais surprise de voir que tout le monde soit en train de rire quand on tape sur une femme « , a déclaré Clarence YONGO, Griote TV.

 » Riposter et se reconstruire après les violences » est la thématique de cette 19ème édition de la campagne mondiale de 16 jours d’activisme qui place la reconstruction au centre des débats et des actions.

Le Coordonnateur Résident des Agences du ,système des Nations Unies, lors de la lecture du message des Nations Unies relatives à la campagne 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes ,a souligné que cette campagne a vu le jour en 2008 , dans le but d’éliminer les violences faites contre les femmes. Cette violence à l’égard des femmes relève d’une violation des droits humains les plus rependus dans le monde malgrès les lois politiques et des programmes adoptés par de nombreux pays pour y faire face. Les femmes sont plus nombreuses dans la société, et elles continuent de subir la violence , ce qui entraine un frein pour le développement socio-économique d’une nation. Pour le Représentant aucun pays n’est épargné, mais l’ Oganisation des Nations Unies travaille afin d’éradiquer définitivement les violences basées sur le genre.

Cette19e édition de la campagne mondiale de 16 jours d’activismecontre les violences faites aux femmes a été lancée par Marie Thérese ABENA ONDOUA, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, à travers un discours émouvant , tout en réaffirmant l’engagement, la détermination des pouvoirs publics à riposter face à cette gangraine qui mine la société. Au cours de cette cérémonie , le gouvernement a égalemment dévoilé sa stratégie pour accompagner les victimes, qui constitue un symbol d’espoir .

Certains participants ont pu écrire des propositions voir des messages, sur une main , sur laquelle était écrite stop VBG , positionnée à l’esplanade arrière du bâtiment abritant le Conseil Régional du Centre, afin d’éradiquer la violence basée sur le genre.

Léon ENAMA, président de l’ONG CAM CRIN, dans sa prise de parole , a mis en avant le concept, la masculinité positive comme gage de l’engagement des hommes et des garçons à la lutte contre les violences faites aux enfants (filles).

Ripostons pour reconstruire, ensemble disons stop aux violences faites aux femmes, tel est le méssage global délivré par l’ensemble des participants à la fin de cette cérémonie de lancement de la 19e édition de la campagne mondiale 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, par le MINPROFF.

SD