La gratitude de Pierre Marie RAKY CHAUPIN à l’endroit du Pr James MOUANGUE
Le président de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC) a reçu en audience, le 20 juin 2024, la représentante résidente d’ONU Femmes , Pierre Marie RAKY CHAUPIN , elle se réjouit du travail effectué par la commission en matière de promotion et de protection des droits de la femme, avant de procéder à la discussion sur les nouvelles pistes de collaboration.
Le Pr. James MOUANGUE KOBILA, président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun a reçu Pierre Marie RAKY CHAUPIN, la représentante résidente de l’ONU FEMMES, en audience le 20 juin 2024, de 11h à 12h. Considérée au départ comme une » visite de courtoisie » , elle s’est transformée en une séance de travail et pour la circonstance, l’hôte du jour était accompagnée de Gabriel TCHOKOMAKWA, coordonnateur des programmes à l’ONU Femmes et de Mireille MENGUE ANGO, chargée de la coordination du groupe thématique genre des Nations Unies, des programmes gouvernance femmes ainsi que paix et sécurité. Quant au président de CDHC, IL était assisté des commissaires ENDELEY née Joyce BAYANDE MBONGO, présidente de la sous- commission chargée de la promotion et point focal genre; Lucy ASUAGBOR, présidente de la sous commission chargée de la prévention de la torture ; du chef de division de la promotion et de la protection Ains que de plusieurs cadres.
Au coeur des échanges entre les deux personnalités : le suivi des 220 recommandations acceptées par le Cameroun à l’issue du 4e cycle de l’examen périodiques univers(EPU) qui a eu lieu à Genève le 14 novembre 2023, les féminicides et autres violences faites aux femmes – y compris dans les milieux scolaires et universitaires – les conditions de vie des femmes et des enfants dans les lieux de privation de liberté, infrastructures sanitaires inappropriées pour les femmes, le défaut d’aires de jeux et d’une éducation de qualité pour ces enfants ainsi que le point sur le mémorandum d’entente signé entre la production des données, y compris des statistiques désagrégées sur les femmes .
Mme RAKY CHAUPIN, à l’entame de ses propos a tenu à féliciter le président de la CDHC: » je suis très heureuse que cette rencontre se tienne. Vous êtes un acteur clé dans la promotion et protection des Droits de l’Homme au Cameroun. Je tiens à vous féliciter en mon nom propre et au nom de l’ensemble du système des Nations Unies au Cameroun pour le travail accompli à la tête de l’institution nationale des Droits de l’Homme du Cameroun, a- t-elle martelé avec gratitude.
Au cours des discussions , le président de la CDHC a salué la visite de celle qu’il a qualifié de » monument des questions de genre ». Cette visite coïncide avec la mise en œuvre d’un projet majeur de renforcement des capacités des membres du mécanisme national de prévention de la torture ( MNPT) avant de présenter à son invitée de marque les priorités et les actions engagées par la CDHC en matière de promotion et de protection des Droits de la femme.
Pour ce qui est du suivi des recommandations de l’EPU, le président de la CDHC a relevé le fait que le législateur Camerounais ayant investi la CDHC d’un mandat de suivi de la mise en œuvre des recommandations des organes internationaux des Droits de l’Homme , en fait , elle a d’ores et déjà saisi tous les acteurs pertinents , y compris les structures Étatiques, les Organismes du Système des Nations Unies pour la mise en œuvre des 41 recommandations acceptées par le Cameroun relatives aux Droits de la femme » nous avons décidé de prioriser les Droits des femmes à la CDHC, pour preuve, en 2022, nous avons organisé la plus grande descente sur le terrain à l’extrême -Nord pendant 10 jours, en vue de la promotion des Droits de l’homme dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, le 8 Mars. De plus, notre point focal genre est très sollicité sur ces questions « , a déclaré James MOUANGUE.
Réagissant à l’évocation, par le président, du communiqué de la CDHC en préparation sur la recrudescence des féminicides et aux explications de Madame ENDELEY, qui a mis un point d’honneur sur la sensibilisation de toute la population dans les langues maternelles, Marie RAKY CHAUPIN, a proposé de mettre un accent sur les causes profondes, y compris l’éducation des garçons : « ils doivent être sensibilisés sur la non violence et au respect de la femme « , a t-elle suggéré. Reprenant la parole, le président de la CDHC a promis de relancer le plaidoyer de la CDHC auprès des départements ministériels concernés pour l’intégration des Droits de l’homme dans le programmes des enseignements de base et des enseignements secondaires.
Le projet de renforcement des capacités du MNPT en vue de l’amélioration des conditions de détention des femmes dans tous les lieux de privation de liberté a également suscité un vif intérêt chez l’hôte de la CDHC. Des préoccupations qui ont été élucidées par le commissaire LUCY ASUAGBOR, qui a détaillé les visites régulière de la CDHC dans les prisons et les unités de gendarmerie et police. Elle a insisté sur la piètre qualité des infrastructures de ces lieux, autant que sur les conditions d’hygiène qui doivent être améliorées notamment pour tenir compte de la spécificité des femmes.
Au final, cette première rencontre s’est avérée déterminante, la représentante résidente de l’ONU – Femmes, ayant réitéré le soutien et la disponibilité de l’ensemble du Système des Nations Unies à accompagner le Cameroun dans l’atteinte de l’ objectif de développement durable (ODD) relatif à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes. La coopération entre la CDHC et ONU- Femmes s’annonce donc fructueuse
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